- esquinancie
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⇒ESQUINANCIE, subst. fém.MÉD., vx. Synon. d'amygdalite ou d'angine. L'esquinancie inflammatoire et véritable, où le siège de la maladie est au larinx ou au pharinx (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p. 109). Elle [la vieille demoiselle] a sorti les fioles et les boîtes et les tubes l'un après l'autre en disant — « ceci m'a sauvée d'une colique et cela d'une esquinancie » (GIDE, Nouv. Nourr., 1935, p. 293).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694, s.v. squinancie sans e prothétique avec la rem. cependant ,,la plupart disent esquinancie``. Ds Ac. 1718-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1176 quinancie (CHR. DE TROYES, Cligès, éd. A. Micha, 2985); ca 1256 [ms. A, XIIIe s.] eschinance (A. DE SIENNE, Régime du corps, 34, 16 ds T.-L.); 1re moitié XIVe s. esquinancy (Ms. 8336, Bibl. de Sir Thomas Phlipps ds Romania t. 13, p. 516). Adaptation progressive (préf. es-, suff. -ie) du lat. méd. cynanche « sorte d'angine (où le malade tire la langue) », lui-même du gr.
« collier de chien; esquinancie ».
esquinancie [ɛskinɑ̃si] n. f.ÉTYM. 1176, quinancie; squinancie, XVIe, Paré; lat. méd. cynanche, grec kunagkhê « collier de chien », à cause de la sensation d'étranglement que cause cette affection.❖♦ Anc. méd. Inflammation de la gorge ou des amygdales. ⇒ Amygdalite, angine.1 J'ai eu souvent dans ma jeunesse de ces maladies inflammatoires, pleurésies, et surtout des esquinancies auxquelles j'étais très sujet, dont je ne tiens pas ici le registre, et qui toutes m'ont fait voir la mort d'assez près pour me familiariser avec son image.Rousseau, les Confessions, VII.2 Ces jours-ci, Edmond a eu une esquinancie, pendant laquelle, lorsqu'il fermait les yeux, et sans qu'il dormît, se dessinaient sur sa rétine des visions de rêves.Ed. et J. de Goncourt, Journal, t. I, p. 112.
Encyclopédie Universelle. 2012.